La Baracande

Après deux programmes consacrés au répertoire de Virginie Granouillet, La Baracande s’intéresse aux Réveillez, chansons de quête déambulatoires et memento mori agitant parfois un peu facilement le spectre du jugement dernier.

Le groupe offre à Sing Sing (moitié du duo Arlt) d’en choisir une poignée et de les récrire en toute liberté pour, si possible en écarter le caractère par trop “catéchiste”. Plutôt que d’en simplement actualiser les thèmes ou le vocabulaire pour les accorder à une quelconque dite « contemporanéité » et les rendre plus laïques et confortables, Sing Sing prend le parti d’en faire saillir le champ lexical, les tournures idiomatiques, les images les plus convulsives. Puis de les expérimenter jusqu’au bord du gouffre, de les cannibaliser, les ajourer, les faire pencher, les passer par le feu de la parodie amoureuse pour les voir briller.

En résulte une collection de chansons remplies de trous, de greffes et de collures, de débordements et de détournements sauvages, d’apports hétéroclites (les livres de Ramuz, le carnaval, une forme particulièrement brute de surréalisme rural, le haïku, Pasolini, le roman russe, Dada, la tradition orale et la littérature pour enfants).

La collaboration de La Baracande et de Sing Sing soulève des questions et à ces questions cherche à donner une forme. Une forme impure, hérétique, instable, accidentée qui, remplie d’échos, de rumeurs et de spectres (rock bancroche, blues possédé, pop déviante, free jazz, comptines, cantiques et tarentelles) cherche à se garder la plus vivante et mouvementée possible.

Avec le soutien de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes, du département de la Haute-Loire, La Grande Boutique – scène conventionnée d’intérêt national Art en territoire, du Périscope, de L’Embarcadère et de la Pop.

mercredi 05 février 202521h00
Le Péri
ouverture de la billetterie 20h00
8/10/12€

La Baracande

Les Réveillez ainsi revisités convoquent le Diable épouvanté, Dieu rendu à son émouvante solitude et la météo qui rend fou d’être elle-même devenue folle. En un grand tissage de joie, de trouille, de rire et de gravité, abouchant sans cesse le profane et le sacré, ils semblent tour à tour traversés et travaillés par les […]

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