Dark Radish
Une tempête qu'un trio ne saurait contenir.
Le projet Dark Radish joue une musique écrite par Manuel Adnot et Joachim Florent qui confronte la pensée de l’improvisation à celle de l’écriture.
Dans un contexte s’inspirant aussi bien des musiques africaines (Touareg – Joachim Florent) que des musiques extrêmes (7 Colossus – Manuel Adnot) avec son unisson guitare 8 cordes-contrebasse rappelant la musique de Meshuggah, la musique improvisée trouve sa place dans la circulation du langage au sein du trio. La contrebasse et la guitare 8 cordes peuvent croiser leur rôle (Shanks – Manuel Adnot) et s’accompagner l’une l’autre dans le bas du spectre, tout en s’en éloignant en jouant l’archet ou usant de la technique de violing qui consiste à la guitare à effacer l’attaque de la note au moyen du micro de volume pour en extraire un son large rappelant une nappe sonore. La composition White Lily (Joachim Florent) rappelle la musique jazz américaine du guitariste Bill Frisell, à la fois lyrique et Jazz avec l’utilisation de balais à la batterie à la manière de Paul Motian. Eikan Do (Manuel Adnot) s’inspire à la fois du temple du même nom à Kyoto à la fois d’un time pop usant de motifs répétitifs créés en direct à la guitare. Tout comme Steve Reich in Babylone (Joachim Florent) confronte un système de clave à la pensée de la musique répétitive de Steve Reich.
Cette utilisation du langage est exploitée dans un contexte différent pour chaque composition, avec pour fil rouge que le trio improvisateur puisse ainsi parler n’importe quelle langue, circuler à l’intérieur et s’y exprimer librement.
au Périscope
Joachim Florent (contrebasse)
Manuel Adnot (guitare 8 cordes)
au Périscope