Unipop : L’invention de la figure de l’individu par les premiers sociologues #2

Café culturel

Lundi 21 février 2022
19h00
Le Péri
ouverture des portes 18h30
Gratuit

La figure de l’individu est omniprésente dans nos sociétés contemporaines. C’est une évidence de dire que les pratiques sociales – de travail, de culture et de loisir, etc. – sont individualisantes. Elles sont le fait d’individus dont on vante et/ou cultive les « qualités », les « performances », les « compétences », etc.

Nous vivons dans une société qui valorise toujours plus l’individu, souvent au détriment de ce qui le rattache socialement aux autres. Car l’individu est aussi un être social.

La crise sanitaire que nous traversons depuis presque deux ans le montre dans ses effets pathologiques. Les confinements successifs rappellent que l’individu a besoin de « relations sociales », que son épanouissement personnel est tributaire de formes multiples de sociabilité.

C’est cette relation entre le pôle de l’individu et le pôle de la société que je souhaite analyser. Je privilégierai l’approche des premiers grands sociologues de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle.

Ces sociologues ont eu, en effet, à penser la figure émergente de l’individu dans les sociétés qui s’industrialisaient. Ce qui retiendra mon attention est la manière dont ils définissent la relation entre l’individu et la société et comment cette relation est traversée de multiples tensions qui illustrent ce que j’appellerai la nature sociale des individus.


Séance 2 :

« Durkheim 2 : L’individu comme être anomique ou les pathologies du lien social »  ou « Durkheim 2 : L’individu comme Être désocialisé et le défaut d’intégration du social »

Date : Périscope, Lundi 21 Février 2022, 19h-21h. 

Il s’agira, dans cette deuxième séance, de compléter les analyses précédentes en montrant que la figure durkheimienne de l’individu est traversée par des tensions qui manifestent toute la complexité de l’institution des sociétés modernes. Cette pathologie du lien social sera étudiée à partir de l’un de ses ouvrages majeurs – Le suicide [1897] – où Durkheim s’efforce de démontrer que cet acte, radicalement individuel, est pourtant déterminé, en partie, par des causes sociales. Étudier le suicide est alors une manière de comprendre la forme paradoxale des relations qui impliquent l’individu et la société.