Loup Uberto

Écriture silencieuse, images blanches, bruitismes et chansons.

Avec Alexis VinéïsLucas Ravinale et Jean-Philippe Curtelin, Loup Uberto est aussi l’un des quatre rois mages de Bégayer (des saints, des brigands, des personnages de Rosselini qui font du bruit), explore les mélodies traditionnelles du nord de l’Italie, enregistre des documents sonores curieux -musique “brut“ cubaine, carnets de voyages est-européens, chants kurdes de Syrie-, amorce des gestes pour la chanson française avec le label Le Saule, interroge la notion de regard et sa fiction, les aspérités du langage, documente l’exil et l’errance par des témoignages sonores, des écrits et des photographies.

‘Racconto artigiano’, le conte artisan, est inspiré de l’Expérience et pauvreté de Walter Benjamin, où l’auteur commente l’assèchement du répertoire des fables populaires ; C’est l’abrégé de tentatives nombreuses sur matériaux divers : Téléphones mobiles, percussions, transistors radios court-circuités, limiteurs informatiques, clarinette, chants médiévaux et populaires d’Italie du nord, collages sonores.

Enregistré dans l’église réformée de Mens-en-Trièves, un village au pied de la chaine de l’Obiou et creusant vers le versant Est du Vercors, le disque fait suite à quelques trois ou quatre années de recherches, récit d’un ensemble d’expériences, ainsi lui-même une sorte de document, un répertoire d’ébauches livrées telles quelles, tout à fait brutes et rendues inquiétantes par leur sécheresse, tout comme le conte populaire -s’abstenant de parler- est une vue offerte sur l’horizon du mutisme.

 

Loup Uberto : téléphones mobiles, tamburelli, transistors radios court-circuités, chants médiévaux et populaires d’Italie du nord, cornemuse, orgue à bouche, bombarde vietnamienne.

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