Unipop : L’invention de la figure de l’individu par les premiers sociologues #3

Café culturel

Lundi 14 mars 2022
19h00
Le Péri
ouverture des portes 18h30
Gratuit

La figure de l’individu est omniprésente dans nos sociétés contemporaines. C’est une évidence de dire que les pratiques sociales – de travail, de culture et de loisir, etc. – sont individualisantes. Elles sont le fait d’individus dont on vante et/ou cultive les « qualités », les « performances », les « compétences », etc.

Nous vivons dans une société qui valorise toujours plus l’individu, souvent au détriment de ce qui le rattache socialement aux autres. Car l’individu est aussi un être social.

La crise sanitaire que nous traversons depuis presque deux ans le montre dans ses effets pathologiques. Les confinements successifs rappellent que l’individu a besoin de « relations sociales », que son épanouissement personnel est tributaire de formes multiples de sociabilité.

C’est cette relation entre le pôle de l’individu et le pôle de la société que je souhaite analyser. Je privilégierai l’approche des premiers grands sociologues de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle.

Ces sociologues ont eu, en effet, à penser la figure émergente de l’individu dans les sociétés qui s’industrialisaient. Ce qui retiendra mon attention est la manière dont ils définissent la relation entre l’individu et la société et comment cette relation est traversée de multiples tensions qui illustrent ce que j’appellerai la nature sociale des individus.


Séance 3 :

« Weber : l’individu comme être isolé et désolé dans un monde capitaliste désenchanté »

Date : Périscope, Lundi 14 Mars 2022, 19h-21h.

Dans cette dernière séance, je présenterai une lecture un peu différente de cette problématique de l’émergence de l’individu. Je m’appuierai principalement sur la lecture wébérienne de la modernisation des sociétés, lecture qu’il développe, notamment, dans un ouvrage majeur : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme [1904-1905, 1ère éd.]. Ce sera l’occasion de comprendre que le « capitalisme » comme forme contemporaine de la société moderne va de pair avec le développement d’un individu qui, s’il gagne en « rationalité » et en « liberté », n’en vit pas moins dans un monde « désenchanté » …